L'alimentation en
carburant sera bien entendu assuré par un réservoir
de contenance suffisante et bien positionné par rapport au
moteur.
Diverses formes ont été testées, de la plus simple
à la plus compliquée. Toutes semblent avoir leur qualité,
cependant les formes simples sont préférable pour leur
rapport facilité de réalisation/efficacité.
Ces réservoirs sont pratiquement introuvables dans le commerce
et seront executés à partir de feuilles de laiton ou
de fer blanc (genre boite à gâteau).
La réalisation du corps ou des côtés ne posent
pas de difficultés et seront soudés par brasage à
l'étain sur une plaque thermo-isolante comme du siporex ou
de la laine de Kaolin pour faciliter le travail en évitant
les pertes de chaleur. Prendre également des poids pour immobiliser
les pièces lors de la conception.
Les tubes d'alimentation seront en laiton ou mieux en cuivre rouge
de diamètre 4mm/3mm.
La soudure ou plutôt brasure est la réalisation par voie
thermique de l'union physique de deux métaux à l'aide
d'un marériaux d'apport fondu. Presque tous les métaux
et alliages métalliques peuvent être brasés. Laiton,
fer blanc, cuivre etc...On distingue deux types de brasure, la brasure
tendre et la brasure forte.
La brasure forte se réalise à des températures
supérieures à 450°C. Les alliages brasure avec ou
sans argent sont chauffés à des températures
impossibles à atteindre avec un fer à souder classique.
Les pièces à braser doivent bien entendu pouvoir supporter
ces mêmes températures.
La brasure tendre se fait avec un fer à souder et des alliages
sous forme de fils, avec ou sans flux décapant incorporé.
A défaut, il conviendra d'utiliser un flux décapant,
liquide, pâteux ou en poudre après un dégraissage
des zones à braser (avec du trichlo, alcool, acétone...).
On peut réaliser un bon décapant en faisant fondre des
copeaux de zinc dans une solution d'acide chlorydrique étendue
d'eau. Attention, ça mousse et ça chauffe ! Après
quoi on filtre le mélange que l'on applique sur les zones à
braser. Sous l'effet de la chaleur, l'eau s'évapore et laisse
un léger dépôt de zinc qui facilite le coulage
de la brasure. Ce procédé permet même d'assembler
solidement des cordes à piano préalablement ligaturées
avec du fil de cuivre et d'obtenir un ensemble très résistant.
Une fois réalisé, le réservoir sera testé
en pression dans un récipient plein d'eau afin de vérifier
son étanchéité absolue. Pour ce
faire, mettre une durite serrée en pont entre deux tubes du
réservoir et souffler ou mieux pomper avec une pompe à
vélo (la pression en sera supérieur en forçant
moins) dans le troisième. Toute bulle d'air qui apparaît
indique un trou qui doit impérativement être
obturé (à la soudure). Recommencer l'opération
autant de fois que nécessaire afin de garantir le bon fonctionnement
de l'alimentation du moteur en carburant.
Une fois le réservoir terminé et testé avec succés,
il conviendra de le rincer soigneusement afin d'éliminer toutes
traces d'acide, décapant ou copeaux de métal, d'abord
à l'eau ensuite au pétrole avant tout usage.
Ces réservoirs travaillant en pression constante, il conviendra
d'obturer le tube de trop plein pour un fonctionnement normal. Bouchon
à vis ou durite pincée à chaud.
Le réservoir, lors de sa mise en place, sera déporté
de 2/3 vers l'extérieur du cercle par rapport à l'axe
de la buse d'admission (voir le dessin). Ce qui signifie qu'il faut
adapter ses dimensions par rapport au modèle en fonction des
dimensions indiquées dans le tableau pour garder la même
contenance, mais aussi en fonction de la place disponible dans la
coque.
Il sera toujours disposé dans la partie avant du modèle
pour les classes A et le raccordement au moteur doit être toujours
le plus court possible. En outre il devra être fermement bloqué
par de la mousse dure afin d'éviter, d'une part, l'émulsion
du mélange du fait des vibrations et d'autre part, permettre
le réglage de la position latérale comme précisé
plus haut.
Pour les racers B1, le réservoir sera placé derrière
le moteur et sa position moyenne doit être celle indiquée
sur le schéma pour un moteur droit ou inversé. Pour
un moteur couché (vers l'extérieur du cercle) il faut
toujours considérer l'axe du gicleur. Noter que le niveau supérieur
du carburant devra être légèrement en dessous
de celui du gicleur moteur lors du montage pour éviter de noyer
ce dernier.